J’ai accouché à la maternité (ma première fille ayant mis 6 minutes avant de respirer, j’avais peur d’un accouchement hors structure médicale).
J’ai eu la chance d’être accompagnée lors de l’accouchement par une super sage-femme.
Je suis donc arrivée à la maternité vers 3h du matin avec des contractions toutes les 7 minutes, mais non douloureuses. Comme c’était mon 3ème accouchement, j’ai préféré me montrer « prudente ».
Un monitoring de contrôle nous montre que bébé va bien. Il ne détecte que faiblement mes contractions. Je suis à 4 centimètres.
J’ai demandé qu’on ne me propose pas la péridurale, je ne souhaitais pas que la peur ou la douleur me fasse changer d’avis.
J’ai demandé à rester mobile le plus possible.
J’ai donc marché dans la salle d’accouchement, interrompue de temps à autre par la discrète sage-femme.
À 7h je commence à avoir mal, mais c’est gérable. Mon mari me masse le bas du dos pendant la contraction. Je suis à 5 centimètres.
À 8h, je suis toujours à 5 centimètres. Je désespère.
Un peu plus tard, la sage-femme me demande si elle peut mesurer ma dilatation pendant la contraction. Je suis cette fois à 7 centimètres.
À 8h20 la douleur commence a être intense. Je gémis et pleurniche pendant la contraction. Environ toutes les 5 minutes. Le gynécologue propose de rompre la poche. Je ne suis pas favorable. La sage-femme me rassure. On peut attendre. Elle veut vérifier l’avancée. La poche se rompt avant même qu’elle ait le temps de toucher.
A 8h40 je n’en peux plus. La douleur devient insupportable. J’ai du mal à rester debout.
La sage-femme me propose de me mettre à genoux sur le lit, le haut du corps appuyé sur un ballon. Bébé est encore haut. Je pleurs, j’ai mal. Elle me dit que c’est bientôt fini. Une douleur horrible, bébé est descendu d’un coup. Comme s’il avait dévalé les escaliers. La douleur est violente. Je hurle. Elle me dit « suivez votre corps, poussez si vous en ressentez le besoin »
Je me sens comme un animal, je n’entends plus rien de ce qui se passe autour de moi. J’ai mal. Je crie. Et je pousse en ramenant mes fesses vers mes talons. J’ai mal. Je sens qu’on me touche dans le dos. Ça me fait mal. Je hurle qu’on ne me touche plus. C’était mon pauvre mari lol. J’entends alors une voix qui dit « venez vite, elle sort ». Je pousse encore en hurlant. La porte s’ouvre. Je pousse une troisième fois et on me dit « prenez-la, elle est entre vos jambes ». Je reprends contact avec la réalité qui m’entoure. Je regarde entre mes jambes sur le matelas. Mon bébé aux yeux ouverts me regarde. Je m’assieds sur mes pieds en la prenant contre moi. Ma fille se met à pleurer. Je lui souris en la serrant fort. Mon mari pleure, c’est la première fois. C’est le plus beau de mes trois accouchements. J’ai vraiment renoué avec mon instinct animal. C’était magique malgré la douleur.
J’en pleure en vous l’écrivant tellement c’était intense.
J’y suis allée sans préparation, sans projet de naissance écrit. Juste ma volonté et ma détermination de le faire comme je le souhaitais.
Aujourd’hui, Amalya a 7 mois. Et je repense à cette naissance chaque fois que je la regarde.
Merci.
Nathalie
(Aimez ma page Facebook en haut de page si vous voulez être au courant de la sortie de mes nouveaux articles 🙂 )
Retrouvez Unepetitegraine sur Hellocoton
Magnifique témoignage ! Superbe accouchement raconté avec tant de douceur ! Merci pour ce beau partage !!
J’aimeAimé par 1 personne